Au gré de mes envies, je glisse quelques mots, quelques images pour re-sentir le silence du froid … . Je rassemble dans ce blog, les articles, musiques, vidéos … qui concernent le GROËNLAND. C'est un lieu de partage, ou chacun peut donner ou recevoir …
mercredi 30 mai 2012
jeudi 24 mai 2012
Évasion…
Ce matin je suis allée, comme souvent quand j'ai envie de m'évader sur un de mes sites favoris :
et vlan ça ne marche pas …
je viendrais plus tard faire quelques commentaires …
mais en fait j'ai retrouvé le lien …
http://live.mila.is/english/lonid/mardi 22 mai 2012
message
Ce blog est le récit dans le désordre de mes aventures avec le Groënland, c'est à dire entre le récit du voyage, les expositions, les clins d'oeil. Tout est rangé dans un joyeux fouillis qui correspond à mes pensées du moment.
Il me suffit d'évoquer, de penser à ces bons moments pour que je glisse ici, ou là une image, un message. Ne chercher pas la chronologie !
On pourrait juste dire que c'est la Chronologie des rêves…
Ceux qui me connaissent ne seront pas étonnés, ils savent que derrière un univers bien rangé, il y a un joyeux bordel de pensées ! (tiens il faut que je retrouve ce texte de slam).
Mais ce qui est certain c'est qu'il vaut mieux être abonné, je ne vais pas faire un "partager" à chaque fois !
Sinon il y a les visites surprises…
dimanche 20 mai 2012
mercredi 9 mai 2012
Insolence de l'insolite !!
Le 12 février à Nantes, à trois jours de mon exposition chez Madam Blä,
il gèle à pierres fendre !
Mon coeur bat fort, émue, bouleversée par ce retour de la glace, comme un clin d'oeil.
Les langues se délient les anciens sont là, eux mesurent la rareté de l'évènement, souvenirs d'un temps où la Loire se traversait à pieds, et même un monsieur se souvient d'une deux-chevaux aussi. Nous sommes des dizaines de photographes sur les ponts, les berges, la Loire joue la débacle, les blocs s'entrechoquent. Les "pro" attendent le moment ad hoc, quand à la marée descendante la fracture se fera entre la glace des berges et celle de la Loire en mouvement.
Mes tempes battent fort, il fait -8°, avec un vent terrible, après quatre heures passées à longer les berges de l'Erdre, à traverser les ponts de Beaulieu à Trentemoult, je capitule.
Je mettrais deux jours à retrouver mon rythme sanguin… mais j'ai kiffé …
Je n’écris pas, je ne peins pas
Je perds mon temps et mon âme !
Il y a des années où l’énergie
Ne se vend pas à la pompe !
Le bonheur s’installe
d’abord chez les autres !
Les pinceaux font grève dans leur pot
Et moi ! et moi ! je me fabrique
Des crampes assise dans mon fauteuil
Je croque du chocolat blanc
Il ne tâche pas les dents ! bis
Un jour enfin, j’ai décidé
de m’envoler vers mon destin
Comme le dit Sylvain Tesson :
« Le froid, le silence et la solitude
Sont des états qui se négocieront
Demain plus cher que l’or »
J’ai rencontré des terres froides
Quelques amis aussi fous que moi
Pour dépasser le 60° parallèle nord
J’ai pris du temps dans ma vie
Parce que j’en avais envie ! bis
J’aime les horizons les lignes
A peine brisées des icebergs
Qui parsèment l’océan arctique
Comme d’étranges blocs de sucre glace
Dont le reflet se dessinent si net,
Ils se laissent porter au gré des courants
Pas d’ours blanc, pas de phoque juste un
Renard polaire a croisé notre périple
Volant sous nos yeux les poissons péchés
J’écoute le craquement de la glace
Brisée par la coque du bateau qui passe
Sermilik, Teniteqilaaq
Province d’Angmassalik
Tasillaq et Kulusuk
Tant de lieux ont gravé mon âme
La pierre, la mer, la glace
Et quelques cabanes de bois
Pour seul décor dans ce paysage
Ou le ciel et les filets de nuage
Se perdent à l’infini de l’horizon
Assise au sommet de ce toit
ce monde m’a laissée sans voix bis
Des semaines que je refais le voyage
Que je m’imprègne des images
J’écris, je trie, je classe, je peins,
Je voudrais juste laisser une trace
Dire de ne pas oublier la glace
Là-haut, le monde des Inuits est si fragile
Et si pour certains quelques degrés de plus
Ont un petit air de vacances au boulot !
Là-bas, quelques degrés de plus sont
la fin programmée de leur monde !!
Je mets du blanc dans mes toiles
Depuis que j’ai pris les voiles ! bis
mardi 8 mai 2012
Quand la nature s'impose à la vie des hommes …
Chez Madam Blä …
Du 15 février au 30 avril, Madam Blä a ouvert ses portes à quelques images du Groënland, prises cet été 2011, à l'est du Groënland, sur les îles d'Angmassalik.
Ce voyage est avant tout une première rencontre avec une terre qui ne laisse pas indifférent. C’est aussi l’aboutissement d’un rêve très ancien et de deux ans de préparation. Pourquoi les terres polaires ?
Le Groënland ? C’est un peu comme une sensation, un désir de blanc, de ciel, d’espace, d’horizon, une envie comme une évidence.
L’Islande fait partie de ce rêve, comme la Sibérie, ou la Mongolie, mais mon choix s’est arrêté sur le Groënland, et sur ce petit bout de territoire situé à l’Est, Angmassalik, cette région connue depuis seulement 130 ans qui préserve encore son identité, mais qui change aussi très rapidement. Les Groënlandais de l’Est sont peu nombreux et répartis dans une ville de 1 800 habitants, Tasiilaaq, et quelques villages. J’ai choisi de découvrir la région d’Angmassalik, pour ses fjords, ses icebergs et cette vie encore un peu authentique.
Partir au Groënland seule me paraissait difficile, et la solution de partager cette découverte au rythme de la marche et de la navigation avec un petit nombre de personnes m’a semblé, plus à ma portée.
Après avoir trouvé un circuit, une agence de voyage, je me suis pendant deux ans préparée physiquement, équipée à mon rythme, chaque achat me plongeant un peu plus dans mon rêve. Cette organisation m’a aidée à construire ce voyage et à lui donner une dimension dans le temps. Bien au delà des 15 jours passés sur place, elle continue aujourd’hui de me nourrir… dans le partage des images, des impressions et dans de nombreuses lectures…
Remerciements :
Birgitta Hillingso pour l’accueil « madam blå » le café scandinave - 8, rue Armand Brossard à Nantes - Tram 2 - « Place du Cirque »
Dany Cartron, plasticien-scénographe - www.danycartron.com
Christophe Boucher
Félix Hentz, notre guide de 66°Nord
Jocelyne Ollivier-Henry
Ce voyage est avant tout une première rencontre avec une terre qui ne laisse pas indifférent. C’est aussi l’aboutissement d’un rêve très ancien et de deux ans de préparation. Pourquoi les terres polaires ?
Le Groënland ? C’est un peu comme une sensation, un désir de blanc, de ciel, d’espace, d’horizon, une envie comme une évidence.
L’Islande fait partie de ce rêve, comme la Sibérie, ou la Mongolie, mais mon choix s’est arrêté sur le Groënland, et sur ce petit bout de territoire situé à l’Est, Angmassalik, cette région connue depuis seulement 130 ans qui préserve encore son identité, mais qui change aussi très rapidement. Les Groënlandais de l’Est sont peu nombreux et répartis dans une ville de 1 800 habitants, Tasiilaaq, et quelques villages. J’ai choisi de découvrir la région d’Angmassalik, pour ses fjords, ses icebergs et cette vie encore un peu authentique.
Partir au Groënland seule me paraissait difficile, et la solution de partager cette découverte au rythme de la marche et de la navigation avec un petit nombre de personnes m’a semblé, plus à ma portée.
Après avoir trouvé un circuit, une agence de voyage, je me suis pendant deux ans préparée physiquement, équipée à mon rythme, chaque achat me plongeant un peu plus dans mon rêve. Cette organisation m’a aidée à construire ce voyage et à lui donner une dimension dans le temps. Bien au delà des 15 jours passés sur place, elle continue aujourd’hui de me nourrir… dans le partage des images, des impressions et dans de nombreuses lectures…
Remerciements :
Birgitta Hillingso pour l’accueil « madam blå » le café scandinave - 8, rue Armand Brossard à Nantes - Tram 2 - « Place du Cirque »
Dany Cartron, plasticien-scénographe - www.danycartron.com
Christophe Boucher
Félix Hentz, notre guide de 66°Nord
Jocelyne Ollivier-Henry
Face à l'horizon !
Green land !
A Tenitiqilaaq …
Dans la baie de Tasilaaq …
Surréaliste …
La brume se lève sur Kulusuk, et sur le Fjord Sermilik
lundi 7 mai 2012
vendredi 4 mai 2012
FÊTE DE L'EUROPE - gare de Nantes -
En attendant l'ouverture le matin du 3 mai, après quelques heures de travail intense mais chaleureux, pour installer au milieu des curieux.
Remerciements
Madam Blä et Birgitta pour l'ambiance au café Danois, les sourires, et les rencontres …
Hedwige Baud pour la gestion de l'exposition à la gare …
Dany Cartron pour l'assistance technique …
Hedwige Baud pour la gestion de l'exposition à la gare …
Dany Cartron pour l'assistance technique …
Exposition : Fête de l'Europe - Gare de Nantes -
Rencontre avec le Groënland
Ce voyage est avant tout une première rencontre avec une terre qui ne laisse pas indifférent. C’est aussi l’aboutissement d’un rêve. Pourquoi les terres polaires ? Le Groënland ? C’est un peu comme une sensation, un désir de blanc, de ciel, d’espace, d’horizon, une envie comme une évidence. J’ai choisi de découvrir la région d’Angmassalik, pour ses fjords, ses icebergs et cette vie encore un peu authentique, où la nature rythme la vie, faite de silence, de solitude et de froid.
Le Groënland est un paysage de roches, d’eau, et de glace. L’horizon ne s’embrasse pas d’un regard, le corps entier s’immerge et doit balayer tout le paysage. Pour voir au loin il faut plisser les yeux, s’imprégner. La place des hommes est fragile dans ce décor sans limite. Leurs maisons précaires, cabanes de bois délavées, érigées sur quelques pieux, ne font même pas corps avec la roche, elles regardent l’horizon comme s’il fallait tourner le dos à la rudesse de la montagne.
Le ciel et les nuages se fondent dans l’océan sur le Fjord Sermilik, une ligne de glaces brise l’horizon. Un craquement d’iceberg, le hurlement des chiens à l’heure du repas, le moteur au loin d’un pêcheur, ivre de lumière, qui rentre d’une journée en mer, participent à l’ambiance des lieux. Les icebergs dérivent sur l’Arctique, comme de véritables sculptures de glace, leur lente progression modifie sans cesse la surface de l’océan, et nous invite à contempler et capturer chaque image de ce mouvement à peine perceptible.
Dans la baie de Kulusuk le cimetière s’étire à flanc de colline, jusqu’à la glace qui envahit la baie. Je m’interroge sur la vie à Tinetiqilaaq, village de 150 habitants qui se reflète dans le Fjord Sermilik, face à l’Inlandsis, dans un silence étonnant, comme si le temps s’était arrêté.
Mais ce paysage si fantastique n’est pas toujours bienveillant, le pack arctique s’est bloqué ce matin-là dans la baie, les bateaux se faufilent entre les glaces flottantes, les craquements de la coque nous impressionnent, le paysage nous envahit. Un jeune garçon inquiet guide son père pour franchir à temps le pack de glace. Il doit prendre l’avion à Kulusuk, pour une année de cours au Danemark.
J’ai découvert un tout petit morceau de cette terre du Groënland, avec une réelle envie d’y retourner, plus longtemps, plus proche de la vie, pour peindre et partager le temps avec ses habitants.
Merci à ceux qui m’ont facilité cette rencontre avec un pays dont on ne revient pas indifférent…
Ce voyage est avant tout une première rencontre avec une terre qui ne laisse pas indifférent. C’est aussi l’aboutissement d’un rêve. Pourquoi les terres polaires ? Le Groënland ? C’est un peu comme une sensation, un désir de blanc, de ciel, d’espace, d’horizon, une envie comme une évidence. J’ai choisi de découvrir la région d’Angmassalik, pour ses fjords, ses icebergs et cette vie encore un peu authentique, où la nature rythme la vie, faite de silence, de solitude et de froid.
Le Groënland est un paysage de roches, d’eau, et de glace. L’horizon ne s’embrasse pas d’un regard, le corps entier s’immerge et doit balayer tout le paysage. Pour voir au loin il faut plisser les yeux, s’imprégner. La place des hommes est fragile dans ce décor sans limite. Leurs maisons précaires, cabanes de bois délavées, érigées sur quelques pieux, ne font même pas corps avec la roche, elles regardent l’horizon comme s’il fallait tourner le dos à la rudesse de la montagne.
Le ciel et les nuages se fondent dans l’océan sur le Fjord Sermilik, une ligne de glaces brise l’horizon. Un craquement d’iceberg, le hurlement des chiens à l’heure du repas, le moteur au loin d’un pêcheur, ivre de lumière, qui rentre d’une journée en mer, participent à l’ambiance des lieux. Les icebergs dérivent sur l’Arctique, comme de véritables sculptures de glace, leur lente progression modifie sans cesse la surface de l’océan, et nous invite à contempler et capturer chaque image de ce mouvement à peine perceptible.
Dans la baie de Kulusuk le cimetière s’étire à flanc de colline, jusqu’à la glace qui envahit la baie. Je m’interroge sur la vie à Tinetiqilaaq, village de 150 habitants qui se reflète dans le Fjord Sermilik, face à l’Inlandsis, dans un silence étonnant, comme si le temps s’était arrêté.
Mais ce paysage si fantastique n’est pas toujours bienveillant, le pack arctique s’est bloqué ce matin-là dans la baie, les bateaux se faufilent entre les glaces flottantes, les craquements de la coque nous impressionnent, le paysage nous envahit. Un jeune garçon inquiet guide son père pour franchir à temps le pack de glace. Il doit prendre l’avion à Kulusuk, pour une année de cours au Danemark.
J’ai découvert un tout petit morceau de cette terre du Groënland, avec une réelle envie d’y retourner, plus longtemps, plus proche de la vie, pour peindre et partager le temps avec ses habitants.
Merci à ceux qui m’ont facilité cette rencontre avec un pays dont on ne revient pas indifférent…
Face à l'océan …
Au loin, l'horizon …
Le pack de banquise brise l'horizon … |
La lumière du soleil couchant … |
Sur l'Arctique, au loin, le bruit du moteur…
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